Alors que le parti des Verts connaissait dimanche dernier une sévère déroute politique et que les résultats du 2e tour se font aujourd’hui attendre, la question se pose de savoir si le parti Vert connaîtra très vite ce qu’a connu le parti radical avant lui, une sorte de disparition par l’adoption de ses idées par les autres. Ou du moins de ce qu’on pourrait croire qu’ils incarnent. L’agriculture écolo ou bio n’en est qu’un exemple.
Le succès des écolo
Agriculture biologique, mode de vie écolo, mise au vert d’entreprises entières et même plans de l’Etat depuis le grenelle de l’environnement et le protocole de Kyoto pour la baisse de l’émission des gaz à effet de serre, que reste-t-il encore aux Verts qui n’ait été reprise par les autres partis. L’idéologie vert-rouge pourra-t-on dire. Mais il edt sûr que les Verts n’ont plus l’apanage de l’écologie, si tant est qu’ils l’aient eu un jour, tant leur mouvement et parti s’est ancré dans des idéologies politiques dépassant largement le cadre de l’écologie. Ce qui ne fut pas et n’est pas le cas dans tous les pays. La chute des Verts aux departementales (2%) n’est qu’un résultat ridicule de plus depuis celui d’Eva Joly aux présidentielles, qui pouvait au moins se vanter d’avoir fait 3,5%. Les Verts sont peut être en train de disparaître du paysage politique. Déchirés, inadaptés dans leur fonctionnement à la société et à certains conservatismes politiqies français, incapables de décider de devenir un parti ou de gouvernement ou de refuser franchement de l’être, les Verts pourraient connaître le sort des Radicaux, voire nombre de leurs idées ou anciennes idées, mariage gay, mode de vie écolo, etc, être appliqués sans qu’ils en profitent politiquement. Car une fois ces actes appliqués, ils ne représentent plus rien.
Des Verts à l’écologie
D’autres mettront plus en avant l’effacement des Verts face au parti socialiste, leur incompétence politique ou le manque de crédibilité de leur programme. Force est de constater néanmoins que les Verts s’effacent alors même que l’écologie s’impose dans nombre de sujets (sans même pousser la réflexion à l’influence de l’idéologie vert-rouge depuis les années 70). L’agriculture écolo en est le meilleur exemple.
Agriculture écolo, effets de serre
Dans l’agriculture par exemple, on pense déjà à mettre en place des poulaillers avec des poulets moins stressés, mieux nourris et plus écolos : la recherche se penche en effet sur la volaille de demain, pour tenter de proposer des solutions face aux polémiques sur le bien-être animal et aux difficultés du secteur. Une cinquantaine de chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) travaillent exclusivement sur ces questions.
De même, les agriculteurs tentent d’acquérir la maîtrise de la qualité de viande, face à l’évolution des modes de consommation. « L’objectif est (aussi) d’aider les producteurs à produire la viande la plus homogène possible avec les qualités recherchées, via la génétique, avec de meilleirs contrôles et de meilleurs traitements tout en rationalosant la production. Alors qu’en décembre 2015 aura lieu à Paris la Cop 21 et que l’écologie est au plus haut, en France le parti qui a voulu l’incarner est pour le moment insignifiant.
